Blackbird de David Harrower
par Vertige Collectif
Les 18 et 20 Avril 2013 à 20h30 (Durée : 1h30)
Au Théâtre de l'ENS
Récompensé au festival Rideau Rouge 2013 (Prix de la mise en scène, Prix du
meilleur acteur et grand Prix du jury)
Parfois, une vie bascule en un rien de temps. Une rencontre. Une décision
qu'on n'a pas su prendre ou qu'on a prise trop tard. Une personne qu'on a aimé
au plus fort de ce qu'on était capable de faire. Quand Ray et Una se sont
rencontrés, lui avait quarante ans, elle, en avait douze. Ils se sont aimés,
cachés. Puis ce sont les procédures qui ont remplacé les mots d'amour, les
audiences leurs escapades. Six ans de prison. Le verdict. C'est par hasard,
quinze ans plus tard, sur une photo dans un dépliant publicitaire qu'Una
retombe sur Ray et décide de faire les six, sept heures de route qui les
séparent pour se confronter à lui. Comment est-ce qu'on se parle après quinze
ans de silence ? Que reste-t-il de l'amour quand le reste du monde l'a
analysé, condamné, piétiné ?
Nous, spectateurs, nous arrivons dans ce huis clos, pour le face à face de ces
anciens amants redevenus inconnus.
Avec :
Justine Rouet Chabaux, Thibault Sartori, Laura Thomassaint
Mise en scène :
Laura Thomassaint
Participation aux frais : 5€
Réservation à vertigecollectif@hotmail.fr
Bande-annonce :
http://vimeo.com/60959624
Extrait du texte :
RAY. Je vis ma vie.
Une nouvelle vie pour laquelle je me suis battu parce que j'ai perdu
UNA. Ca t'arrivait de penser à moi ?
RAY. J'ai tous les droits.
Je peux éloigner ça aussi loin que je
UNA. Ce qui m'est arrivé ?
RAY. Tu penses que je devrais revivre ça chaque jour ?
C'est ma vie.
Tu ne peux pas.
UNA. Quand quand ce juge
RAY. Tu ne peux pas entrer ici et
UNA. Six ans.
Et quand mes parents m'ont dit.
RAY. J'ai des droits.
Le droit de vivre ma vie.
UNA. C'est moi qui ai purgé la peine.
J'ai purgé ta peine.
Pendant quinze ans.
J'ai tout perdu.
J'ai perdu plus que toi
J'ai perdu
parce que je n'ai jamais eu
eu le temps de de de commencer
On n'a jamais déménagé.
Cette maison dans cette rue.
On a parlé de moi, on m'a montrée du doigt, dévisagée.
J'ai perdu tous mes amis.
J'ai
J'ai gardé mon nom.
J'ai dû garder mon nom.
Moi.
Oui.
Je revis ça tous les jours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire